

Stockage
Les changements majeurs auxquels nous devront faire face nous obligent à reconsidérer nos modes de fonctionnement.
Nous avons eu l’habitude de stocker en prévision des jours maigres.
Les mémoires de guerres et de famines sont toujours vivantes et exacerbent nos peurs de manquer.
Le corps stocke les graisses en prévision et nous continuons de stocker l’argent, des vivres ou des savoirs. Nous continuons d’accumuler pour nous rassurer.
La douceur des hivers, en compromettant la conservation de denrées, sonne comme un avertissement, nous incitant à cultiver la confiance que nous aurons toujours ce dont nous avons besoin.
Les injustices croissantes créées par l’accumulation des richesses par quelques-uns et la captation des énergies vitales par des monopoles financiers pointent du doigt plus qu’une injustice, une injustesse.
Nous ne bénéficions pas de la bonne grille de lecture pour appréhender les difficultés d’aujourd’hui. L’Homme s’est égaré dans son matérialisme et coupé de sa confiance en la vie le rendant, ainsi, imparfait.
Trop incrédule sur l’extra-ordinaire de la nature dont-il fait partie, il ne sait plus vive au carrefour du ciel et de la terre. Courbant l’échine, préoccupé par les richesses matérielles, il en oublie de lever les yeux au ciel quand ses forces l’abandonnent pour s’en référer à la puissance, l’intelligence et la sagesse de la vie qui le dépasse largement.
La nature n’accumule rien (L'amoncellement crée des embâcles), ne jette rien, elle recycle.
Nous n’agissons plus en tant que créature de la nature, parce que nous avons voulu croire à notre supériorité.
Nous pensons pouvoir la rendre à notre cause alors que nous n’avons pas d’autres choix que d’obéir à ses lois immuables qui la régissent parfaitement.
Allégeons-nous de nos peurs de manquer. C’est peut-être la seule attitude écologique valable.